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Et c'est ainsi qu'allait se dérouler sa vie

Biografie e Diari

Son petit frère grandissait, sa maman continuait de travailler, son grand frère prenait le chemin d'adulte et Jeanne espérait toujours revoir, à chaque année qui passait, retourner son père au foyer…

Nette est la silhouette qui s'éloigne sans se retourner jamais et le bruit dans sa poitrine qui semblait éclater sous les bombardements de son cœur enfreint lorsqu'il l'abandonna.

Mais l’attente fut bien longue et inutile car encore aujourd’hui, les yeux aveuglés derrière un rideau de larmes et de sel, réfugiée dans ses pensées, elle l’attend encore. Pure utopia, fervente imagination…

Entre temps, avec une verve étincelante, pailletée de tendresse et de poésie, elle lui dédie les paroles qu’elle ne sut jamais lui dire:

- - - Mais... "m'as tu jamais aimée papa"?!

- - - Où étais- tu papa quand j'avais soif de savoir et à jeun, j'avais faim de caresses? Triste le souvenir d'antan de quand tu t'en allas. Je sens encore les larmes glisser dans ma bouche et jamais, j'aurais voulu y goûter l'amertume. Incrédule, mon regard te suivit jusqu'à ne plus rien voir. Tu ne te retournas même pas. J'aurais voulu te courir aprés, te retenir, t'embrasser, mais je restai paralysée. - J'étais si petite, huit ans à peine- Mon Dieu, qu'est- ce que tu me fis mal papa, tu assassinas mes rêves. Combien de mots j'aurais voulu te dire pour te convaincre de rester et de m'aimer comme tous les pères savent faire. Mais ils s'enfouirent dans mon cœur brisé par les pourquois de ton indifférence. Je les chéris encore. Beaucoup sont de douleur. Et les saisons passèrent, injurieuses... De toi? Plus rien Mais où étais- tu allé papa? Moi, qui en vain t'ai attendu... Toi, qui jamais ne m'aies cherchée. Dans mes nuits silencieuses pleines de pensées tristes, je soupire encore pour le bien dont je n'ai pas joui et mon âme en secret dans sa douce langue natale, se demande toute heure:

Mais... " m'as tu jamais aimée papa"?!

- - - Ses souvenirs d'enfance, y compris ceux de sa très petite enfance sont d’une netteté cruelle. Continuellement investie par des passions surprenantes et continuellement gagnée par la nostalgie de cette époque insouciante qui n’était que désordre, où elle s’endormait avec volupté pour être au lendemain plus vite, ou ne jamais se réveiller pour ne pas affronter les cruautés de la vie.

Après tant d'années, elle sent encore les voix, les étranges résonnances à travers les parois qui réunissaient sa chambre à coucher à celle de ses parents.

Parfois, elle était génée de leur intimité et parfois, elle été furieuse de ne pouvoir intervenir lorsque audibles étaient leurs querelles.

Pour ce qui est des souvenirs, elle en est resté l'esclave, ils sont douceâtres, même si de teintes passées comme les saintes images bordées de dentelles en papier que l’on glisse dans un livre et, lorsqu' ils reviennent, elle se chagrine et s'indigne aussi d'avoir eu un simile père.

(Heureusement, qui amoindrit ses peines enfantines, fut la présence constante de son bienfaiteur Raymond qui lui fit de géniteur. C'est lui qui prit soin d'elle, qui l'aima d'un amour inconditionné, c'est lui qui l'apprit à vivre, qui lui fit de professeur extraordinaire lorsque il revenait de son travail. Elle était si peu douée en maths qu' il se mit avec tenacité à lui apprendre les bases les plus élémentaires qu‘elle ne sut recouvrer jamais.

Obtuse comme un baudet, elle continuait à ne rien comprendre et à se brûler le cerveau devant des exercices inexécutables, chimériques, insensés pour elle qui aimait les Arts, les lettres, le dessin, le sport… et ces matières compensaient et dédommageaient heureusement ses notes catastrofiques en maths. Elle savait écrire et le démontrait.

Composer la faisait rêver. Fantastiques les résumés des films que l’école projetait dans la salle de projections deux fois par semaine sous l'admiration même de ses professeurs.

Elle aimait aussi se mesurer avec les élèves de sa classe quand elle allait au stade Vélodrome , à pratiquer ses sports préférés "lance du poids, course, monté à la corde, saut en longueur et au mur, elle était la première, elle jouait aussi du rugby avec son équipe, et toutes, se faisaient bien du mal pour rejoindre le but…

C’est en jouant à ce sport violent et frénétique qu’elle réussissait à décharger sa rage qui mijotait dans son être et qui la brûlait comme des charbons ardents...

Elle aurait été prête à tout pour racheter son enfance, la petite qu’elle était alors ne craignait de blesser ou de mortifier son entourage, elle ne savait que caresser ou griffer…

C’est en 1958, qu’elle prit son certificat d’études primaire avec succés...sa note, “Bien” (8/10) et son Brevet Sportif Scolaire de l'enseignement du premier degré avec la note "très bien" 10/10, jamais chose pareille la rendit aussi fière... Terminé son enseignement du premier degré, elle prit congé de son enfance pour rentrer elle aussi, dans le monde des adultes.

Elle, qui s’était promise de ne jamais s’y enliser. Elle voulait être plusieurs fois soi-même, se réinventer toujours et se rénover de façon éclatante, mais bien vite elle se dénatura… La vie lui apprit qu’elle devait abandonner ses rêves.

Elle grandit se nourissant de représailles.

Elle avait maintenant quatorz'ans , en quelques mois, une superbe transformation l'atteignit, elle se fusionna avec les beautés de la nature qui s'habillait de sa splendide robe verte. Dans les près les renoncules et les narcises apparaissaient d'abord timidement, mais le soleil aidant, ces petites fleurs se multipliaient et s'emparaient du gazon qu'elles aigayaient... et Jeanne était une de ces fleurs, petite mais superbe.

Elle savourait ses grandes vacances avec humeur fantasque. Elle connut ses premières amourettes, des amours sans importance, des notables, des extravagants. Elle pleura beaucoup, mais rit aussi très fort. Elle connut joies et tourments incomparables qui la firent devenir femme…

Elle, qui à huit ans était résolue à ne jamais s’accorder avec les grands, même si le concert était possible avec certains d’entr’eux, elle ne voyait que de la disconvenance entre leur univers et le sien.

Les grandes vacances terminées, elle dut faire face à la réalité et choisir quel chemin entreprendre pour ouvrir les portes à son avenir…

C’est son bienfaiteur qui, lui payant ses études, la mit devant deux alternatives…

... “Que veux-tu faire dans la vie ma chérie, lui dit-il, "la couturière ou la secrétaire?”… Le choix ne fut pas des plus attractifs et des plus affectés. Ne pouvant contrebattre, trop honteuse pour le faire et bienheureuse qu’il lui paya ses études, elle n'osa lui dire, (Les Beaux-Arts,) "qu'elle fit bien plus tard" elle lui était trop reconnaissante pour le contrarier... Elle adorait la peinture, le dessin, mais peut-être qu'en lui faisant la proposition de faire la “ couturière” ce n’était pas pour la diminuer, mais sachant qu’elle dessinait à merveille, elle serait devenue (peut-être) une styliste. Mais trop jeune et dépourvue d'expérience, elle ne comprit pas le don qu'elle avait entre les doigts et choisit de faire l’école professionelle.

C'est alors que commencèrent ses préocupations qui furent des plus angoissantes. Elle qui ne valait rien en maths… comment se défiler de l'algèbre, de la géométrie de la chimie, de la physique?

Durant les années qui se suivirent, elle devint de plus en plus obsessionnée, découragée, en fait, elle ne reussit pas son examen de maturité à cause de cette maudite matière... les maths! " et beaucoup plus tard, quand sa fille choisit de fréquenter le Lycée Scientifique, elle en eut les sueurs froides. Mais elle y réussit avec succès”.

Un échec donc, qui la troubla et l’affecta démeusurément, elle se sentit diminuée, déconsidérée, incompétante, elle en souffrit beaucoup... Chaque année, elle obtenait le prix d’excellence avec tous les autres prix, y compris le sport, mais jamais celui des mathématiques à cause des racines carrées. La distribution des prix avait toutes les années, lieu le 13 juillet et le 14, c’était fête dans les familles des Français qui se réjouissaient de voir la République imiter les Rois en lançant au ciel, en fusées, une part importante du budget, et le 15 juillet commençaient les grandes vacances jusqu’à la fin du mois d’août.

Ainsi, l'année suivante, Jeanne dut récupérer sa dernière année de collège angoissée plus que jamais …

- Mais retournons au temps où Jeanne prit son diplome du premier degré, elle avait alors quatorz'ans et commença dès le début de septembre, une nouvelle vie...

Son petit frère était à sa première année d’école primaire, et après l’avoir accompagné comme de coutume, elle prenait tous les matins deux bus pour se rendre d'abord , du Vallon des Tuves où elle habitait à Saint Antoine, puis de Saint Antoine à Marseille , où se trouvait son collège. Elle y fut admise après un attentif test attitudinal qu’ elle surpassa avec succès, car malgré ses carences en maths, elle était douée de bien d’autres qualités…

Elle fit connaissance de la directrice M.elle. Ferrari, elle connut ses futurs professeurs M.elle. Bartisol qui enseignait Algèbre, Physique et Chimie, et M.elle Prat qui enseignait les maths qu’elle ahït de tout son être dès le premier jour de la rentrée.

Quand aux autres professeurs , elle en a la moindre souvenance et elle sait pourquoi: "Elle ne se rappelle que des professeurs qui lui enseignèrent les matières qui la tourmentaient, qui l'angoissaient, qui la torturaient durant toutes les années qui se suivirent jusqu'à sa maturité”!.

Elle commença donc à fréquenter un collège plein de règles absurdes. Tous les professeurs étaient des vieilles filles austères, inébranlables, sévères, pis que des autocrates.

L'uniforme était de rigueur, pas d'attifements, pas de talons hauts, seules chaussettes de laine ou de fil, mais surtout pas des bas de soie. Cheveux courts ou attachés en chignon derrière la nuque alors qu'elle, Jeanne, aimait les laisser choir sur son dos.

Garçons et filles étaient séparés.

Sa vie fut bouleversée. Elle, si extravagante, prisonnière des conventions, sa vie devint un enfer, sa haine rejaillit plus puissante qu'antan, elle en avait presque oublié la saveur amère, elle l'avait ensevelie croyait-elle à jamais... Mais ce ne fut ainsi, beaucoup d'anicroches dans sa vie la lui firent savourer plus amère.

Le temps passait vite, c'était vrai...

Elle grandit tout à coup!

Son collège se trouvait au centre de Marseille dans la rue d'Aix. À quatorz'ans, elle franchit cette ville avec beaucoup d'inquiétudes... Elle y marcha dedans en pointe de pieds...

Pour se rendre à son institut, elle devait traverser le cours Belsunce. (Au XVIIe siècle, suivant l’exemple d’Aix-en-Provence, Marseille décida d’ouvrir son "Cours" qui était la promenade favorite des Marseillais. C’est sur le cours, baptisé plus tard "Belsunce" en souvenir de l’évêque de Marseille qui s’illustra pendant la Grande Peste de 1720, que se tenait chaque année du 15 juin au 14 juillet, la foire à l’ail et aux tarraïettes (petite vaisselle en terre cuite).

En le traversant , on aperçoit du côté gauche l’arc de Triomphe de la Place d’Aix élevé en 1839 par l’architecte Michel-Robert Penchaud. c'est là que se trouvait son collège.

Lors de l’agrandissement de la ville en 1666, l’ouverture de la Porte Royale (future Porte d’Aix) procura à Marseille une entrée plus large pour le trafic des voyageurs et des marchandises entre la France, Marseille et l’Orient..

De l’autre côté se trouve le cours Saint-Louis sur lequel étaient installés les 18 pavillons en fonte des bouquetières ; de 1847 à 1968 leurs étals colorés ont fait le bonheur des passants et les artistes de l’Alcazar ne manquaient jamais d’y acheter une rose porte-bonheur avant d’entrer en scène.

Par la suite, ce cours devint le cours des Algériens et des Tunisiens, très dangereux disait-on, car il arrivait souvent des bagarres qui se transfomaient en des tueries impitoyables.

En effet, sa tante "Augusta" le traversant un jour, fut atteinte d' une balle de révolver qui la prit de biais, heureusement sans conséquences graves. Un Tunisien et un Algérien se tiraient dessus d'une fenêtre à l'autre. Question de femmes!

Le port de Marseille la fascina terriblement, comme quand elle était petite. C'était l'un des plus beaux du bord des eaux, il n'en finissait jamais… Môle A, Môle B, Môle C, il allait presque jusqu'au milieu de l'alphabet.

C'est le plus merveilleux kaleidoscope des côtes où le soleil se lève et se couche en des endroits lointains...

Sa mer apporte des épaves qui ne proviennent d'aucun objet manufacturé, mais c'était des épaves humaines… Elles y étaient uniquement parce que Marseille est un port et que tout ce qui y était ballotté finissait par l'aborder.

On y voyait aussi tous les Orients... Il avait l'air, comme cela, d'être bien mélangé.

Des grands hommes humaient près des bateaux l'odeur des cordages, des étalages de poissons qui se déployaient dans un tourbillon d'argent immobile, couleurs bariolées s'étalaient sous le soleil du midi, sur un socle en fer de cheval reposaient des boites de verre qui renfermaient des apâts que les pêcheurs utilisaient pour aller à la pêche.

Jeanne s'imagina la joie de ces pauvres poissons qui fûtaient la nouriture et se ravitailler dans la chair molle de ces vers qui cachaient si bien le croc qui les auraient emprisonnés.

Elle admirait aussi son phare, le "Planier" qui conduisait les voyageurs dans les nuits noires pour aborder son quai. Il est un phare à deux milles de la côte. Tous les soirs, on le voit qui balaye de sa lumière et le large et la rive. Ce phare est illustre dans le monde; Quelle que soit l'heure où vous le regardiez, dites-vous qu'à cet instant on parle de lui sur toutes les mers et sous toutes les constellations. Quand on n'en parle pas, on y pense.

Mais si le Planier ramène au pays, il préside aussi au départ.

Une odeur délicieuse innondait l'air et si à l' âge de quatorz'ans Jeanne aurait été peintre, elle aurait décrit, pensant que cela n'avait jamais été fait, le soleil, qui, en allant se coucher, devenait rouge de passion et de révolte même.

Et, encore plongée dans la féérie des couleurs et de la beauté de sa ville natale elle lui dédie souvent des poésies comme celle-ci:

--- Eh, salut… C'est moi Marseille l'oriflamme claquant au vent sur l'infini des flots. Venez contempler les couleurs de mes lumières, mon soleil qui se lève et se couche en des endroits lointains. Vous y verrez tous les Orients... le proche, le grand et l'extrême... Vous y rencontrerez des regards pénétrants, brûlants, tranchants... d'indéchifrables même! Vous y verrez des femmes ornées d'or, d'ambre et d'argent…. Vous en rencontrerez certaines aux cheveux coupés en brosse et d’autres, cheveux frisés, à qui il faut deux jours pour les coiffer. Vous en verrez qui s'avancent avec gràce sautillant comme moineaux et d'autres qui se tiennent sur des pieds brisés. Forte de mon expérience, je vous raconterez, les larmes aux yeux… comment l'on abbattait pour faire place à un tramway quatre-vingt-dix-sept de mes plus vieux platanes des allées de Meillan. Vous verrez mes arbres de feu quoiqu’ils s’appellent "flamboyants" ils ne flambent jamais. Vous découvrivrez les étrangers qui m'ont transpercée de part en part et ont brisé les vagues des océans pour accomplir des miracles... - de mes torrides rochers ils en ont fait des villes, les pieds dans le humus, à travers mes jungles échevelées ils ont déroulé mes routes - Venez! Je vous dévoilerai tous les secrets de ma beauté c'est mon phare le "Planier" qui vous conduira à moi. Vous entendrez le vent des déserts vous caresser l'oreille ou mon mistral vous fouetter. Écoutez- ma voix qui, dans un susurre vous dira… "Salut, je suis Marseille"...

- -- L'aventure de Jeanne allait commencer à Marseille, une ville qui faisait parler d'elle pour sa traite des blanches , nette est la souvenance de lorsque l'on ferma la boutique de mode M… que tous les matins Jeanne admirait pour ses habits de haute couture...

L'épisode fit le tour du monde, tous les journeaux en parlèrent. Elle se souvient de l'histoire des deux fiancés qui rentrèrent dans ce magasin, elle, la jeune fille était très belle, élancée, très chic, après avoir badiné un bon bout de temps devant les rayons, elle choisit un habit merveilleux . Tout cela Jeanne l'observait à travers la vitrine. Le fiancé sortit un moment pour fumer une cigarette, impatient, il l'attendait, la jeune fille ne sortait jamais... Lorsqu'il rentra pour voir si elle avait terminé ses achats, le boutiquier lui dit que sa fiancée était déjà sortie depuis pas mal de temps. N'en croyant pas ses oreilles il commença à s'agiter et fit un fracas du diable, car jamais sa jeune fiancée ne serait partie seule, sachant qu’il l’attendait à la sortie.

Douteuse histoire...

Des badauds s’affollèrent tant fut l’agitation, la police accourut et après maintes recherches, les enquêteurs découvrirent que dans les vestiaires, il y avait un étrange miroir muni d'un mécanisme qui faisait qu’en s’ouvrant, on entrevoyait un tunnel souterrain qui portrait droit au Vieux Port où l’on embarquait de très jolies filles prises au piège pour les pays du moyen orient où elles auraient été vendues , ou vers d'autres pays supposés être les grandes destinations de la traite, l’Argentine et le Brésil. L’ enquête se poursuivit dans de nombreux pays, où les chercheurs rencontrèrent quantité de prostituées et de souteneurs, accumulant une abondante documentation qui fit clameur.

Quel atroce sort les attendait se dit Jeanne qui ne pouvait croire à cet histoire.

Elle fut presque heureuse que ce jour là, sa pauvreté l'avait sauvée car combien de fois passant devant cette boutique, elle aurait aimait être riche pour s'offrir un habit de Dior ou de Ferrè.

Mais elle aussi, échappa à des guet-apens de ce genre, sa mère lui faisait tous les jours des recommandations et ne pouvant fréquenter les boutiques de luxe, comme elle, beaucoup d'autres, les commerçants de chair humaine surent comment s'en accaparer sans trop de zèle... Les pièges pouvaient être des plus banals pour kidnaper une jeune fille, (des vieilles dames, d’accord avec ces commerçants sans scrupule, derrière une louable récompense, demandaient de l'aide à une quelconque jeune fille, pourvue de charme, pour traverser la rue et se faire accompagner jusqu'au porche de leur appartement et là, on perdait leurs traces).

Malheureuses qui avaient eu le bon cœur de leur prêter secours.

Ou alors d'aller emboîter une lettre à tel endroit, et beaucoup d'ingénues s'y laissaient prendre... comme quand, dans un bar de la canebière où Jeanne et son amie Ginette s'offraient bien des fois du relax devant un café, un artiste peintre l'aborda lui faisant des compliments sur sa beauté et sur son sein qui, délicat, surgissait de son corsage. Il l'invita chez lui pour lui faire son portrait... mais Jeanne refusa mal volontier bien entendu, mais la peur fut plus forte de l'orgueil qui la fit jouir pour avoir été choisie entre toutes les présentes.

Mais était-il vraiment un peintre?

Et encore Marseille et son maquis qui nourrissait une sale volaille... Mais tous les grands ports, n'ont-ils pas leur maquis?

Le maquis de Marseille s'était installé en plein quartier et s'étalait dans la ville insollemment et sans vergogne...

Et lorsque Jeanne retournait chez-elle en plein hiver après sa longue journée de collège, longeant les trottoirs déserts à peine éclairés par des lumignons bien pâles , elle éprouvait d’étranges sensations mélées d’angoisses et d’émerveillement...


Racconto in Francese
Jeannine Gérard 04/07/2011 23:22 822| Traduci il testo del racconto (primi 10mila caratteri)

Opera pubblicata ai sensi della Legge 22 aprile 1941 n. 633, Capo IV, Sezione II, e sue modificazioni. Ne è vietata qualsiasi riproduzione, totale o parziale, nonché qualsiasi utilizzazione in qualunque forma, senza l'autorizzazione dell'Autore.
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I fatti ed i personaggi narrati in questa opera sono frutto di fantasia e non hanno alcuna relazione con persone o fatti reali.


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