D'autres miracles se succédèrent tout le long de la vie de Jeanne.
Elle a survécu à pas mal de colères qu'elle a remplacées par de l'amour et la vie ne fut qu'une longue guérison pour elle.…
C’était vrai qu’elle avait les sept vies d’un chat, (c’est son mari un jour qui le lui dit). En fait, elle échappa à la mort bien des fois, (comme (.........) à vingt ans, lorsqu’elle (.........) après vingt jours de son accouchement, la cause? Sa petite fille à l'hôpital pour une infection intestinale, la dépression Post-partum… Ce fut une période de bouleversements à la fois psychiques, mais aussi physiques avec la perte brutale des repères physiologiques et anatomiques liés à la grossesse. Le post-partum fut donc une période à risque de difficultés et de complications, liées aux bouleversements de tous les repères d'une femme et qui mérite pour ces raisons une attention particulière…
Et ce fut là aussi, un vrai miracle, car à part quelques os cassés, elle s’en sortit indemne de conséquences, elle aurait pu ou mourir ou restée paralysée pour une vie entière, comme beaucoup d'autres personnes qui firent la même folie qu'elle, au même endroit, sur le même (......).
Chose incroyable pour les médecins qui la soignèrent pendant des mois et des mois. Sa convalescence fut longue, très longue, mais elle s'en sortit triomphante physiquement, mais psychologiquement elle a des moments de dépression qui ne cessent de la tourmenter encore...elle est toujours aussi fragile et incertaine, à la recherche de quelque chose que sur cette terre elle ne trouvera jamais...
Mais survivre à la vie, fut grâce à son mari qui la comprit et la choya toujours de son infini amour.) ...
...Donc, l'énième miracle s'accomplissait lorsque Jeanne se rendit chez son dentiste, sa mère n’y étant plus pour la chaperonner et la protéger des dangers de la vie, elle s’en allait toute seule par une ruelle bordée de cannes à sucre verdoyantes, hautes et bien robustes. Dans ce sentier, un petit couvent y siégeait à l'ombre des cyprès, il hébergeait des jeunes aveugles qui étudiaient le braille... Jeanne aimait s’y attarder avec eux, elle les regardait lire des doigts leur livre transcrit en braille… (plein de petits trous comme elle l'expliquait à sa maman lorsqu'elle retournait chez-elle).
Cet étroit chemin était un raccourci qui menait à la colline Saint Joseph et Jeanne le traversait toujours pour arriver au Redon, ainsi elle évitait de faire un détour de plusieurs heures.
Et je précise ici, que Jeanne n’avait que huit ans.
C’est alors qu’elle rencontra un monsieur à l’apparence bienveillante. Il sifflotait sur son vélo qui grinçait sous son poids et sous celui des paniers d’osier qui y étaient attachés sur le porte-paquets à l’ arrière.
Pas une âme qui vive, un vrai désert autour d’elle. L’homme en bicyclette la suivait depuis bien longtemps et quand il s'approcha d'elle, il la rassura et l’invita gentilment à l’aider dans son entreprise… Un ciseau à la main, il était à la recherche de cannes à sucre pour ses petits paniers d’osier qu‘il confectionnait lui-même.
Jeanne crut en sa bonne foi.
Il descendit de son vélo, lui prit la main, et c’est ainsi qu'elle se laissa transporter dans le fossé qui bordait la ruelle pour se mettre à la tâche.
Alors qu’elle allait disparaître des yeux humains, apparut une dame venue d’on ne sait où.
Un Ange peut-être?
Voyant ce monsieur trop pressé d’entraîner Jeanne loin de sa vue, elle s’empressa de les rejoindre et demanda à Jeanne si elle le connaissait... “non répondit-elle, il m’a demandé seulement de l’aider”. La dame se fâcha terriblement et furibonde, menaça l’homme, lui arracha Jeanne des mains se proposant de la raccompagner chez-elle.
Ainsi, après un bon bout de chemin, toutes les deux se retournèrent pour voir si l‘homme ne les suivait pas, mais quelle surprise lorsqu’elles le virent, pantalon baissé, faire des gestes de sa main droite, menaçant Jeanne d’un gare à toi s’il l’aurait rencontrée encore…
Terrorisées, elles se mirent à courir et Jeanne pleura de toutes ses larmes.
La dame la consola d’une tendre caresse. Jamais Jeanne ne sut d’où cet Ange était arrivé, était-il tombé du ciel? C’était là, la seule explication…
Arrivée chez-elle, la dame s’en alla la baisant une dernière fois sur son front lui recommandant de ne plus jamais écouter et suivre les étrangers...
Les mêmes recommandations que lui faisait sa mère toutes les fois qu'elle sortait seule.
Comment avait-elle pu oublier de tels avertissements.
Lorsque sa mère fut avertie du danger que Jeanne avait échappé, elle s’en revint de son travail accompagnée des gendarmes, mais après avoir inspecté, fouillé, mis en dessus-dessous les lieux de la mésaventure, ils constatèrent que l’homme s’était dissipé…
Mais Jeanne était sûre qu’il était aux aguets quelque part bien caché…
Elle se souvient comme si c’était hier des faits divers qui annoncèrent des violences sur des petites filles de son âge qui se trouvèrent à faire le même trajet.
Lors de son opération à l’appendicite, un peu aprés l'épisode, à son réveil de l'anestésie elle cria et se débattit si fort que les médecins s’affolèrent de la voir ainsi agitée.
Comment se faisait-il qu’elle soit si apeurée?
Sa maman sut le pourquoi de ses cris épouvantables.
Elle avait révé que l’homme qu'elle avait rencontré, la tuait (...)