La voilà maintenant à un an et comme tous les enfants de son âge, à la quête de l’Amour capable de guérir les égratignures, de consoler les pleurs, un sauveur en somme aux multiples visages...
Savait-elle Jeanne que venant au monde, elle aurait du se bagarrer avec toutes ses adversités?
À peine née et déjà elle était pressée de vivre, mais pourquoi donc tant se hâter, comment pouvait-elle imaginer que la vie aurait été si belle mais aussi si cruelle et perverse, faite d‘Amour et d’Indifférence.
Mais quand on est tout petit, on ne vit que de chimères, comme dans les contes de fées, sans se demander ni les pourquoi ni les comment les choses adviennent jusqu'à ce que l’on ne comprenne qu' il est vraiment douloureux d'affronter les déceptions.
Entre-temps, elle grandissait, insouciante, dans un très joli petit village "le Castellet, situé dans le quartier verdoyant du Redon, ville-Marseille France....
C'était un endroit élégant, orné de petites villas, dont une était la sienne, qui se trouvaient regroupées au milieu d'un grand espace lumineux et splendide, et tout autour, d'autres villas encerclaient celles qui s'y trouvaient au centre.
Les champs tout autour étaient immenses, remarquables et invitants.
Le nom de “Castellet“, provenait d'un Manoir qui se trouvait aux confins du village, construction antique, il se déployait au bas d’une immense pelouse, contournée de bouquets de grands platanes espacés, tandis que des rhododendrons, seringas et boule-de-neige bombaient leur touffes de verdure inégales sur la ligne courbe du chemin qui conduisait jusqu'à un petit ruisselet qui traînait au loin son eau claire et indolente où tous les enfants aimaient s'y baigner les nus pieds, jouant à s'éclabousser tout habillés." Intrus" car l’accès était interdit… et non loin de ce petit ruisseau, se tenait un pigeonnier où tous les oiseaux aimaient y faire leurs nids. Les gazouillis d’amour était délicieux.
C'est là que Jeanne commença à s'épanouir et à jouir avec la puérilité de son âge où tout était légendaire où l‘air sentait la feuille de figuier qui la pénétrait, la saturait, qui lui faisait un autre sang, une autre chair, une autre âme, pleine du désir de l’aventure… jusqu'à ce qu'elle dut pâtir, peu d'années après d'une douleur infinie…, une douleur que peu d'enfants auraient voulu souffrir.
Elle perdit l'Amour de sa première enfance... l'Amour qui donne l'assurance, l'Amour qui te fait grandir pleine d'espérance... l’Amour qui te tient la main et te porte à l‘autel, l’Amour qui te veille toujours malgrè les fuyardes années (…)