Ce fut ce jour là, un vrai miracle pour Jeanne et tout ceux qui se trouvèrent sur le même trottoir. Encore aujourd’hui elle frémit, prouvée par le souvenir de ce triste évènement.
Muets, stupéfaits, les présents regardaient la scène qui se déroulait devant leurs yeux ahuris, , une hécatombe.
Les blessés gémissaient paroles incompréhensives, d’autres déjà en fin de vie avaient les membres comme ceux des marionnettes vides… l’habit blanc de la petite communiante se colora de rouge et son père gisait mort à ses côtés.
Cela parut insupportable aux yeux de Jeanne qui se mit à crier comme une forcenée.
Retardataire, la maman de la communiante, accompagnée de sa fille cadette vit un attroupement qui grossissait de plus en plus, (on ne voyait déjà plus les corps blessés et mourants) s’empressa et s’approcha des curieux se frayant un passage afin d’arriver au premier rang.
Ses cris se mêlèrent à d’autres et fendirent l‘air lourd et funèbre.
Beaucoup perdirent connaissance et furent portés sur des brancards à l’hôpital d’urgence…
Ce fut un jour de va et vient d’ambulances jamais vues auparavant. Les sirènes étourdirent Jeanne qui resta figée pendant bien longtemps.
Distincte est la vision des gens qui grimpaient sur les troncs d’arbres afin de ne pas être accrochés au passage de ce soûlard qui perdait le contrôle de sa voiture au plus il allait de l‘avant...
Quelle dévastation et désolation en peu de secondes...
La stupeur régnait sur le visage des badauds et la frayeur fut telle que Jeanne, choquée, n’oublia de sitôt le malheur des uns mêlé au miracle qui la sauva.
Le destin lui mit sur son chemin ce jour là, un ange gardien, car une seconde plus tôt, elle serait morte ainsi que son père, son amie et bien d'autres gens aussi.