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Rage et désespoir

Sociale e Cronaca

Le front coupé d’ un grand pli soucieux, il allait plus mal de jour en jour.

A tout moment, il lui prenait des éblouissements et des vertiges.

Le moindre mouvement lui causait des palpitations de cœur intolérables.

L’ angoisse lui faisait battre les tempes.

Une atroce fureur lui mordait les entrailles et il n’ avait à la bouche que le goût de la défaite.

Quand il sortait, il était efforcé de s’ asseoir sur un banc, le souffle venant à lui manquer.

Tout soupirs… proscrit… la tête dans les mains, il pleurait.

Son crime ? « Ne savoir vaincre ses angoisses, succomber et ne pouvoir combattre! »

Le sentiment du néant s’était emparé de lui.

A la toute fin, cet homme était désespérément Seul et nous donnait à entendre son désespoir.

Question d'oreille et de sensibilité.

Une lumière poudreuse, gazeuse, inidentifiable destinée à rendre le décor plus intemporel venant d’ un lampion, ponctuait sa détresse et reflétait sa tourmente.

Un souffle frêle et glacé faisait frémir un rameau sec et enneigé.

La neige tombait, accentuant le gel qui enveloppait son corps alourdi par un fardeau de dépit.

Pas une idée, ou plutôt une seule… il cherchait un point d’ appui auquel s'accrocher pour sortir de ce tunnel sans lumière.

Mais rien ! Il n’ y avait pas d’ autre issue que l’ abandon… Cet appel unique.

C’ est ici, l’ histoire d’ un homme comme tant d’ autres que je viens vous raconter.

Un homme recherchant dans l’ exil, une solution à la crise économique qui l’avait frappé et abattu !

Sa vie s’était brisée ensemble à ses beaux rêves et pour survivre, il devait s’éloigner afin de ne pas alerter le monde entier de sa misère…

Comment expliquer que toute une vie de travail s’était dissipée avec ses bons propos.

Condamné à survivre, il ne pouvait même plus compter sur lui- même . Un incompris même par celles et ceux qui voulaient le comprendre.

Mais qui, retraçant sa vie ne le comprendrait pas ?

Peut- on rester indifférent à un pareil bouleversement ?

Si vous demandez à qui que ce soit, ce que lui évoque le mot « désespoir » il vous répondra probablement que c’ est une étrange maladie. Une faiblesse que seul qui n’ a pas le courage d’ affronter les difficultés en est atteint. Mais ce qui que ce soit, est insensible à la misère autrui!

Définir le désespoir est bien autre chose… et ce paradigme ne se résume pas en un seul mot. Non ! Derrière cette parole s’ amoncèlent un tas de circonstances.

On peut ajouter qu'un homme parmi tant autres peut paradoxalement être désespéré. Mais est- ce que parce que certains hommes agissent différemment qu’ ils sont immunisés de cet état d’âme?

Un homme qui se retire de la vie, de son train- train domestique, qui se fâche avec le monde entier et raille ou vitupère ses pareils pour leur indifférence tout en méditant sur la vie, la mort, n’ est pas à plaindre mais à comprendre.

Mettons- nous un moment à sa place… qu’ est qu’ on ferait, nous, si on perdait tout ce que nous avons construit durant toute une vie ?

Lui, il ne se plaint pas, au contraire … il ne parle plus à peine un juron ici ou là mais d'autres autour parlent pour lui.

Mais que savent- ils, sourds et aveugles de ce qui l’ a matraqué et abruti.

Il est si facile de philosopher quand on n'est pas philosophe.

Si l’état de cet homme fait tellement horreur à certains rêveurs, qu'attendent- ils de quitter leur confort si décrié par eux- mêmes et le rejoindre dans sa situation délirante.

Pourquoi pour un instant ne se revêtent- ils pas de son état consubstantiel à sa tragédie.

Seulement ainsi, ils se rendraient compte de ce que c’ est que d’ avoir tout perdu, de ce que c’ est que d’ avoir heurté le ciel et de se retrouver le cul par terre…

C’ est alors qu’ ils comprendraient ce qu’ est le désespoir. « Cette étrange maladie » comme ils l’ intitulent…

Cet homme malheureusement, restera à devenir quasiment invisible.

Je ne trouve aucun effort à le dépeindre en train de vivre en silence une solitude totale.

Ce lieu où tonne la quiétude est pour lui un lieu sûr. Il s’ y réfugie et médite sur ses rêves enfreints, brisés, piétinés, volatilisés.

Ne sait- on l'importance des rêves? Toujours à la quête de la vérité dans l'imaginaire. Ne voudrions- nous pas les perpétuer ?

O nous tous, réfléchissons ! Qui est dépouillé de rêves, qui ? Ne sommes- nous pas d’éternels rêveurs ?

Nul doute qu'au cours de l'histoire, d'autres désespérés comme cet homme sont morts dans l'indifférence générale.

D’ autres encore sont toute heure sur les trottoirs, sous les ponts, sous les porches des églises, « les clochards » qu’ on les appelle ». laissez- moi rire ! Moi je les appelle les déshérités !

Ne nous sommes- nous pas demandés pourquoi et comment ils s’ y sont trouvés ?

Mais ce qui fait de ces hommes des déshérités, ce n'est pas le degré extrême de leur désespoir, ni le fait que la société est au courant de leur existence et la ignore, mais plutôt la réaction de ces derniers...

Ces hommes sont en fuite d’ eux- mêmes, situation frustrante et parfois même tragique.

Ils ont failli dans leur entreprise.

Qui pourrait les secourir à surmonter leur détresse et les aider à se retrouver ?

La société moderne formate de plus en plus d'individus seuls.

Etrange société la nôtre n’ est- ce pas ?

Mais peut- on vraiment vivre en- dehors d’ un système?

Je pense souvent à ces hommes délaissés et aux tentatives de résoudre leurs problèmes.

Mais une goutte d’ eau peut- elle faire un océan ?

Aujourd'hui, ce qui occupe mes pensées c’ est la société moderne qui a créé la solitude, et à présent je ne peux que m'émouvoir à la vue de ceux qui souffrent pour ne plus être, pour ne plus valoir.

L'homme est fait pour vivre au contact de ses frères, non pour les fuir.

Soyons réalistes, ne demandons- nous le bonheur ?

Je suis persuadée que si ces hommes recommençaient à espérer, ils se réjouiraient de vivre au lieu de continuer à mener une existence aussi déplorable et miséreuse.

Mais je ne vois en ces hommes le moindre effort à vouloir vivre.

Chaque jour pourrait être le dernier.

On dirait même que Dieu les a frappé de sa malédiction, qu’ il les a condamné au néant et qu’ il tourmente leur agonie…

Mais l’ homme d’ aujourd’ hui, peut- il accéder au bonheur ou est- il châtié à jamais?

Je pousse un profond soupir, et dis… avec une voix faible qui semble sortir d’ un songe… « Pardon mon Dieu pour t’ avoir nommé».


Racconto in Francese
Jeannine Gérard 07/01/2013 12:13 1277| Traduci il testo del racconto (primi 10mila caratteri)

Opera pubblicata ai sensi della Legge 22 aprile 1941 n. 633, Capo IV, Sezione II, e sue modificazioni. Ne è vietata qualsiasi riproduzione, totale o parziale, nonché qualsiasi utilizzazione in qualunque forma, senza l'autorizzazione dell'Autore.
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I fatti ed i personaggi narrati in questa opera sono frutto di fantasia e non hanno alcuna relazione con persone o fatti reali.


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Nota dell'autore:
«Récit et Peinture à huile de J. Gérard»

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Anno: 2012 - ISBN: 9781471686061


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