Plus rien n'a importance di Jeannine Gérard (Amore)

~ * ~

Alors que je m’achemine
dans des sentiers solitaires
et que le silence s'élance
à l'assaut du ciel,

triste comme un aubier,
j'investis de mes rêves
l'espace qui m'y sépare.

D'où me vient
cette mélancolie profonde
dont je me sens saisie
en entrant dans mes pensées?

Des mots se cherchent,
se rassemblent et se perdent
au sortir de mes lèvres.

Ô, éternel soupir…
Ô, désir torride et trouble…

Seul le souvenir vague qui,
au son des heures insolentes
agonise et lentement meurt.

Plus rien n'a importance.

Aride est désormais
le chemin que je parcours
à chaque heure du jour.

Et j'ai froid
nonobstant la délirante passion
qui brûle ma chair
encore!

Arrivée sur le lieu
qui soulage mes peines
le souvenir alors…

et je me tais, par pudeur.

Et pendant que la vie passe
sous un ciel maintenant
bariolé de couleurs passionnelles

j'attends dans le silence
à couper au regard...
un signe, un mot, un confort,
une étreinte peut-être.

Et mes pensées s' embrasent
se déchaînent, s'envolent
sur l’épaule du couchant…

Ô, ivresse de la sève.

Ce n'est pas vrai
que plus rien n'a importance,
tu es encore dans mon cœur
que l’espoir arme
pour de futures fournaises.

Mais je ne trouve les paroles justes,
pour te dire ce qu’il éprouve
depuis longtemps.

Ici, nul médiateur.

Mes mots creusent
un espace vacant.

Et avant que je ne sache
quel mots j’oublierai demain,

appel!

Comme une enfant goulue,
je me rêve dans tes bras
à goûter tes caresses.

Alors que mes yeux suent de tristesse
dans l’attente,

vaine,

les ruines au cœur,
je suis comme je serais morte:

« oubliée à jamais! »

Et dans le silence,
le plus simple silence,

je me tais!

Appellerais- tu cela
un cri?

.
- - - - - - - - - - -
.

Più niente ha importanza
.

Allorché m'incammino
tra sentieri solitari
e che il silenzio si lancia
all'assalto del cielo,

triste come un alburno,
investo dei miei sogni
lo spazio che ci separa.

Da dove mi viene
questa malinconia profonda
che m’afferra
entrando nei miei pensieri?

Parole si cercano,
si radunano e si perdono
all'uscire delle miei labbra.

Oh, eterno sospiro...
Oh, desiderio torrido e torbido...

Solo il ricordo vago che,
al suono delle ore insolenti
agonizza e lentamente muore.

Niente ha più importanza.

Aride è ormai
la strada che percorro
ad ogni ora del giorno.

E ho freddo nonostante
la delirante passione
che brucia la mia carne
ancora!

Arrivata sul luogo
che acquieta le mie pene
il ricordo allora…

e taccio per pudore.

E mentre la vita passa
sotto un cielo adesso
variopinto di colori appassionati

aspetto nel silenzio
a tagliare con lo sguardo
un segno, una parola, un conforto,
un'abbraccio forse...

e i miei pensieri si arroventano,
si scatenano, volano via
sulla spalla del tramonto...

Oh, ebrezza della linfa.

Non è vero
che più niente ha importanza,
sei ancora nel mio cuore
che la speranza arma
per future fiammate.

Ma non trovo le parole giuste,
per dirti ciò che prova
da tanto.

Qui, nessun mediatore.

Le mie parole scavano
un spazio vacante.

E prima che sappia
quale parole dimenticherò domani,

appello!

Come una bambina ingorda,
mi sogno fra le tue braccia
a gustare carezze.

Mentre i miei occhi sudano tristezza
nell'attesa,

vana,

le rovine al cuore,
sono come sarei morta:

" dimenticata per sempre! "

E nel silenzio,
il più semplice silenzio,

taccio!

Chiameresti ciò
un grido?

~ * ~

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L'edera

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