Mon corps réclame une étreinte di Jeannine Gérard (Amore)

* * *
Ivre à demi,

dans la noirceur
de la nuit silencieuse

mon corps est sans âme.

Jamais je n'aurais cru
que la mort nous aurait séparés.

Le cœur déchiré...
lovés l'un à l'autre,

les yeux retounés vers l'au- delà
que toi seul percevais

je te revois
te tourner vers moi

et me souriant,

tu me susurrais
d'une voix transparente,

les mots de la fin...

"donne- moi un peu de vie!"

Saturée de douleur,

je m'abandonnais
dans tes bras

profitant de la chaleur
finissante

et t'étreignis, doucement,

par crainte de briser ton corps
déjà pris de roideur.

Puis, ton âme s'échappa
à travers un dernier soupir.

Ineffable la paix qui se peignit
sur ton visage

et le demi sourire qui se dessina
sur tes lèvres désséchées.

Je pris tes mains
qui ne viendraient plus me caresser

et te dorlotai jusqu'au matin
où, rompue par la fatigue

je m'endormis un peu

pour prendre congé
de l'intolérable réalité.

Tu n'étais déjà plus
pour me choyer.

Seule maintenant

avec le désir qui chez moi,
est une ardeur de l'âme,

une légère brise de folie
souffle dans mes pensées

me rappelant
de notre dernière nuit.

"Pourquoi m'abandonnas- tu
si tôt?".

Le chagrin à toute heure
me transperce le cœur

et je lave chaque nuit
ma plaie dans les larmes.

Tout mon corps
réclame une étreinte

qui ne vient pas!

Ô, douleur,

comment fuir
cette cohorte de souvenirs

qui encore me talonne
et me fait souffrir?
.
- - - - - -
.

il mio corpo reclama un abbraccio
.

Ebbra a meta,

nell'oscurità nera
della notte silenziosa

il mio corpo è senz'anima.

Mai avrei creduto che la morte
ci avrebbe divisi.

Il cuore straziato
avvinghiati l'uno a l'altro,

gli occhi riversi nell'aldilà
che tu solo percepivi,

ti rivedo

girarti verso di me
e sorridendomi,

sussurrarmi
con una voce trasparente,

le parole della fine...

"dammi un po' di vita!"

Saturata di dolore,

mi abbandonavo nelle tue braccia
giovandomi del calore finale

e ti strinsi, dolcemente,

per timore di rompere il tuo corpo
già preda del gelo.

Poi la tua anima scivolo
attraverso un ultimo sospiro.

Ineffabile la pace che si dipinse
sul tuo viso

e il mezzo sorriso che si stagliò
sulle tue labbra inaridite.

Presi le tue mani
che non mi avrebbero più accarezzato

e ti coccolai fino al mattino

quando distrutta dalla stanchezza,
mi addormentai un poco

per congedarmi
dall'intollerabile realtà .

Non eri già più
per coccolarmi.

Sola adesso,

col desiderio che in me,
è un ardore dell'anima,

una leggera brezza di follia
soffia nei miei pensieri

ricordandomi
della nostra ultima notte,

"perché mi abbandonasti
così presto?".

Il dispiacere a tutt'ora
mi trafigge il cuore

e lavo ogni notte
la ferita nelle lacrime.

Tutto il mio corpo
richiede un abbraccio,

che non arriva!

Oh, dolore,

come fuggire
questa coorte di ricordi

chi mi tallona ancora
e mi fa soffrire?

* * *

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L'edera

Mon corps réclame une étreinte