Désir di Jeannine Gérard (Introspezione)

Accoutumée dès mon réveil
à me réfugier dans tes bras,

je ne puis me persuader encore
que tu ne sois plus là.

Combien j'étais heureuse.

Jamais que je me couche
sans m'entretenir d'attentions

et d' essences délicieuses
pour t'enchanter encore

certaine,

que las de ce long voyage,
tu vas me retourner.

Et ma fantaisie se perd
dans cette folle chimère.

Ô mon bonheur,

que ne donnerais- je
pour recouvrer nos cœurs

jeunes et vivaces

et les sentir palpiter
sous ces linceuls cireux.

Où es- tu?

Dans quel paradis
t'es- tu perdu?

Alors que la nuit se dissipe
dans des songes étranges...

fiévreuse,

je me laisse transporter
par des désirs brûlants

que toi seul
savais éteindre.

Que je suis malheureuse!

N'est- ce bien triste
que de soupirer ainsi?

L'aurore se présente
lente et solennelle

et sous ce manteau rosé
dont je me rêve,

j'écoute le son rauque
de ma voix...

"Ô brièveté des nuits!"

J'ensevelis la tête
dans des coussins douillets

tombant dans une mélancolie
profonde.

Mon âme languit
et souffre.

On dirait qu'elle craint
de ne pas mourir à son tour.

O ce désir!

Jamais
qu'il ne l'abandonne.

Dieu ne daigne
ni l'appeler ni la repousser.

Geignante,

elle jure!
pour avoir encore une fois

exhumé
les dépouilles du passé.

.
- - -
.

Desiderio!
.

Abituata fin dal risveglio
a rifugiarmi fra le tue braccia,

non posso persuadermi ancora
che tu non sia più qui.

Quant' ero felice.

Mai che vado al letto
senza adornarmi di attenzioni

e di essenze deliziose.

Cerco sempre di curarmi
per incantarti ancora,

certa,

che stanco
di questo lungo viaggio,

ritornerai da me.

E la mia fantasia si perde
in questa folle chimera.

Oh mon bonheur,

cosa non darei
per ritrovare i nostri cuori

giovani e vivaci

e sentirli palpitare
sotto questi lenzuola smorte.

Dove sei?

In quale paradiso
ti sei perduto?

E mentre la notte si dilegua
in sogni strani,

febrile,

mi lascio trasportare
dai desideri cocenti

che solo tu
sapevi spegnere.

Come sono infelice!

Non è triste
sospirar così?

L'aurora si presenta
lenta e solenne

e sotto quel manto roseo,
dove ancora sogno,

ascolto il suono rauco
della mia voce...

"Oh brevità delle notti!"

Seppellisco la testa
in morbidi cuscini

cadendo in una malinconia
profonda.

La mia anima langue
e soffre.

Si direbbe che teme
di non morire a sua volta.

O questo desiderio!

Mai
che l'abbandona.

Dio non degna
né chiamarla né respingerla.

Gemebonda,

impreca!
per avere ancora una volta

esumato
le spoglie del passato.

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L'edera

Désir