Impitoyable Automne di Jeannine Gérard (Ribellione)

~
Alors que le soleil me livre
ses derniers rayons,

assise sur un banc
dans un jardin public,

j'observe la nature
qui lentement expire.

Les feuilles à une à une
abandonnent leurs ramures

et se débattent
dans l'air énervé,

pour puis mourir ici,
à mes côtés.

D'autres, agonisantes,
dansent avec grâce encore

jusqu'à disparaître
dans l'obscurité profonde.

Dépouillés des plus beaux
leurs attraits,

les arbres
comme squelettes,

branches nues
vouées au ciel,

blasphèment...
impitoyable automne!

Il n'a aucun respect
pour les choses belles.

Délire!

Un cri monte en moi,
j'étouffe...

"La famille me manque!".

Je ferme les yeux
sous l'air qui me frôle

et le film de ma vie
se déploie clair à la mémoire,

et le passé est là,
je le touche des doigts!

La trame reparaît
si douce à mon âme,

que je sens mes larmes,
chaudes et lentes s'écouler.

Mais combien de temps
est- il passé?

J'ouvre les yeux
à l'obscurité qui m'embrasse,

le soir est tombé
sans que je m'en aperçoive.

J'entreprends le retour,
un fardeau sur le cœur.

Sous un poids d'angoisse
je rentre chez- moi

où seul le néant
est là à m'attendre.

Et sous l'allant
des saisons...

de pleurer,
j'ai toutes les raisons!
~
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~
Impietoso Autunno
~
Mentre il sole concede
i suoi ultimi raggi,

seduta su una panchina
in un giardino pubblico,

osservo la natura
che lentamente smuore.

Le foglie a una a una
abbandonano i rami

e si dibattono
nell'aria inquieta,

per poi morire qui,
vicino a me.

Altre, agonizzanti,
danzano ancora con grazia

fino a scomparire
in una remota oscurità.

Spogliati dei loro
ornamenti più belli,

gli alberi come scheletri,
i rami nudi al cielo,

imprecano...
impietoso autunno!

Non ha alcun rispetto
per le cose belle.

Delirio!

Un urlo sale in me,
soffoco...

"La famiglia mi manca!".

Chiudo gli occhi
all'aria che mi sfiora.

Il film della mia vita
scorre chiaro alla memoria

e il mio passato è là,
lo tocco con le dita.

La trama riappare
così dolce all'anima,

che sento le mie lacrime
calde e lente andare.

Ma quanto tempo
è passato?

Riapro gli occhi
al buio che m'è intorno...

già caduta è la sera
senz'accorgermene.

Intraprendo il ritorno
con un fardello nel cuore.

Sotto un peso d'angoscia
entro in casa mia,

ove soltanto il vuoto
è lì ad attendermi.

Il continuo delle stagioni
è da piangere...

Ne ho
infinite ragioni.
~

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L'edera

Impitoyable Automne