O, questi anni che fuggono spinti da altri anni. Questa vita che illuda, coccola, poi pugnala alle spalle.
Non appena voglio rallegrarmi gli occhi, cancellare gli affanni, dimenticare le pene, il passato riappare e impetuosi i ricordi affiorano e rispondono alla mia tristezza.
Ascolto:
ah, quanti temporali in fondo al mio cuore.
Ci sono ricordi che non vivono di lacrime e non ci vedono affliggere?
Come zombi, escono dalla fossa per nutrirsi della carne e come serpenti, avvelenano il cuore.
Che lotta interiora!
Cieca alla bellezza delle cose che soddisfa per intero le meraviglie dell'esistenza cancello i colori dei giorni e dimentico la fantasia, la felicità.
Questo stato d’ animo mi spaventa.
Lotto contro me stesso mentre la vita vuole abbandonarmi.
Lotto per strapparmi dal baratro della disperazione ove perisco.
Già il mio cuore ha cessato di fremere.
Oh! questo disprezzo della vita!
Quest’ orrore della morte!
O, madre mia!
Cosa succede quando l'assenza o la morte isolano una donna sulla terra?
Non languisce forze di poggiarsi ancora una volta sul seno di un amico per sedare il suo dolore?
Quanti rimproveri mi faccio per non volere uccidere una seconda volta colui che mi fu fedele.
Ma è nella natura umana questa necessità di risollevarsi e colta dal rimorso di esserne capace, sembra sempre che una voce toccante e rassegnata mi dica:
"tu che amavo, mi hai quindi dimenticato? "
Ma ch'è diventata la voce che rispondeva alla mia?
Nel letto troppo grande per me tutta sola, guardo l'oscurità che scende lentamente... un sentimento di tristezza s'impossessa di me.
Ah, questo bisogno di amare e di essere amata ancora.
Oh, anima mia, ti ricordi?
Ricordi quando ebbre di felicità, mi sentii afferrare dalla passione, artiglia dell'avvoltoio sotto la quale perivo lietissima?
Ricordi quando consentii all'incontro e che il cuore mio si fidava senza indugio dei suoi sentimenti e la dolce prospettiva di passare insieme giorni felici fece sparire ogni prudenza?
Con un cocktail di inquietudine e di piacere, godevo all'approccio in anticipo. Ma in anticipo finanche, sapevo che sognavo un sogno.
Oh! Profonda e preziosa ignoranza!
Rabbrividisco!
Gli occhi chiusi, mi sento cadere una lacrima.
Sospiro.
Sembra che la vita serva là, che a contemplare la morte e se la morte, come lo credo, non è che un invito ad un'altra esistenza più felice, perché tarda a venire?
Prendo un sedativo e m'addormento tra i sentimenti contraddittori.
L'anima sterilita, ho perso il gusto di vivere.
Troppo dolorose prove per non averne custodite nell'anima e nel cuore delle ferite indelebile.
Ed è a lui, che devo questa sofferenza incurabile ed infinita.
Perdonami sogno mio per averti amato come ho amato mio padre, senza avervi mai conosciuti.
Oh, sogno! Quanto male che mi hai fatto!
~ * ~
Pardonne- moi!
~ * ~
Oh, ces années qui s'enfuient pressées par d'autres années.
Cette vie qui illusionne, chérie, puis poignarde dans le dos.
Sitôt que je veux me réjouir les yeux, effacer les soucis, oublier les peines, le passé reparaît et impé tueux, les souvenirs affleurent et répondent à ma tristesse…
j'écoute:
ah, qu’ il se passe d’ orage au fond de mon cœur.
Y a- t- il des souvenirs qui ne vivent de pleurs et ne nous voient gémir?
Comme revenants, ils sortent de la fosse pour se nourrir de la chair et comme serpents, ils empoisonnent le cœur.
Quelle lutte intérieure.
Aveugle à la beauté des choses qui satisfait en entier les merveilles de l'existence je gomme les couleurs des jours et oublie la fantaisie et le bonheur.
Cet état d’âme m’ affole.
Je lutte contre moi- même alors que la vie veut m’ abandonner.
Je lutte pour m’ arracher au gouffre de désespoir où je succombe.
Dé jà mon cœur a cessé de frémir.
Oh! ce mépris de la vie!
Cette horreur de la mort!
O, ma mère!
Qu’ arrive t- il quand l’ absence ou la mort isole une femme sur terre?
Ne languit- elle pas de s’ appuyer de nouveau sur le sein d’ un ami pour assouvir sa peine?
Combien de reproches je me fais pour ne vouloir tuer une seconde fois celui qui me fut fidèle.
Mais c’ est dans la nature humaine que cette nécessité de se recréer.
Saisie par le remords d’ en être capable il semble toujours qu’ une voix touchante et résignée me dise: Toi que j’ aimais, m’ as- tu donc oubliée?
Mais qu’ est devenue la voix qui répondait à la mienne?
Dans mon lit trop grand pour moi toute seule, je regarde l’ obscurité qui descend lentement…
la tristesse s’ empare de moi.
Ah, ce besoin d’ aimer et d’être aimée encore.
Ô, mon âme, te souviens- tu?...
Te souviens- tu quand ivre de bonheur, je me sentis saisir par la passion, griffe du vautour sous laquelle je succombais ravie?
Te souviens- tu quand je consentis à la rencontre et que mon cœur se fia tout à fait de ses sentiments et le doux avant- goû t de passer quelques jours ensemble fit disparaître toute prudence?
Avec un mélange d’ inquiétude et de plaisir, je jouissais à l’ approche par avance, mais par avance aussi, je savais que je rêvais un rêve impossible.
Ô profonde et précieuse ignorance!
J'en frémis!
Les yeux fermés, je me sens tomber une larme.
J’ en soupire.
Il semble que la vie serve là, qu'à contempler la mort et si la mort, comme je le crois, n'est qu'un appel à une autre existence plus heureuse pourquoi tarde- t-elle à venir?
Je prends un sédatif et m’ endors entre les sentiments contradictoires.
L’â me desséchée, j'ai perdu le goût de vivre.
Trop dures épreuves pour n’ en avoir gardé dans l’âme et dans le cœur des traces indélébiles.
Et c'est à lui, que je dois cette souffrance insoignable et infinie.
Pardonne- moi mon rêve pour t’ avoir aimé comme j’ ai aimé mon père sans vous avoir connus!
Ô mon rêve, que tu m’ as fait de mal!
~ * ~