Entre les nœuds d'anaconda di Jeannine Gérard (Impressioni)

~ * ~
Sur les montés des alentours
où la terre à vif
est lacérée par l’usure,

traversée par le vent
comme si j’étais sans corps,

quelque chose
de violent et de bizarre
s’empare de mon cœur
et accélère ses battements
avec une agitation douloureuse.

Je regarde les nuages
qui me suivent,

presque
ils eussent compassion
de ma solitude.

Ô, le rappel douloureux
d’un amour contrasté.

Pourquoi
m’a- t- on éduquée à aimer?

Combien de jours,
de mois, d’années,
j’attendais
pour boire au calice
du bonheur.

Emportée
par d’amoureuses fièvres,

anxieuse,

j’allais,
« sans le savoir »
au devant du démon...

La tête me tournait,
le cœur bondissait,
mon âme dansait.

Je le rencontrais!

Diabolique, licencieux,
sans amour,
il m’offrit son corps.

Moi,
amoureuse,
je lui offris mon cœur.

Le rendre heureux
était mon vœu.

Mais je trouvais
plus de chaleur
dans ma solitude

qu’entre ses bras
tels les nœuds
d’anaconda.

Lascif d’art antique,
il ne pensa qu’à soi
se croyant dans les bras
d’une femme de joie.

Sans amour,
il employa toute la vigueur
pour rejoindre le plaisir
de ses perdues ardeurs.

Et il continuait... continuait...
sans se soucier d’aimer.

Oh, ce rappel terrible,
lacérant!

Un cri de douleur
monte du fond de mon cœur,

fort!

Ô, désespoir,
ai- je donc tant vécu
que pour cette souillure?

Comment l’effacer
pour qu’enfin
la vie renaisse en moi?

Je m’étreins toute seule,
fragile comme une plume...

Faut- il
que pour jouir
d’un instant de bonheur,

mon âme
ait fallu sentir
les angoisses de l’enfer?
.
- - - - - - - - - - -
.
Fra le spire d’anaconda
.

Sulle salite dei dintorni,
dove la terra a vivo
è lacerata dall’'usura,

attraversata dal vento
come se fossi senza corpo,

qualche cosa
di violento e di bizzarro
s'impossessa del mio cuore
e accelera i suoi battiti
con una agitazione dolorosa.

Guardo le nuvole
che mi seguono,

quasi
avessero compassione
della mia solitudine.

Oh, il ricordo lontano
di un amor negato.

Perché
mi hanno educata
ad amare?

Quanti giorni,
mese, anni
aspettavo

per bere al calice
della felicità.

Trasportata
da l’innamorata
brama,

ansiosa, andavo
"senza saperlo"
all'incontro del demonio...

La testa mi girava,
il cuore sobbalzava,
la mia anima danzava.

L'incontravo!

Diabolico, licenziosi,
senz’amore,
mi offrì il suo corpo.

Io,
innamorata,
gli offrii il mio cuore.

Renderlo felici
era il mio desiderio.

Ma trovai più calore
nella mia solitudine
che fra le sue braccia
simili alle spire
d’anaconda.

Lascivo d'arte antica,
non pensò che a se,
credendosi fra le braccia
di una poco di buono.

Senza amore,
adoperò tutto il vigore
per raggiungere il piacere
dei suoi perduti ardori.

E continuava, continuava...
senza preoccuparsi di amare.

Oh, questo ricordo terribile,
lacerante!

Un grido di dolore
sale dal fondo al cuore,

forte!

Ho dunque tanto vissuto
che per questa sozzura?”

Come cancellarla
così che la vita
rinasca in me?

Mi abbraccio tutta sola,
fragile come una piuma.

Occorre,
che per godere
di una attimo di gioia,

la mia anima
abbia dovuto sentire
le angosce dell'inferno?

~ * ~

Il Servitore di due Padroni

Entre les nœuds d’anaconda

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