De réflexe di Jeannine Gérard (Introspezione)

* * *

Dans la nuit
naissante,

là où l’obscurité
m’importune

et me nuit,

je sens toutes les angoisses
de l'enfer.

Je souffre!

Et je m’embrasse seule,
désespérée,

fragile
comme une plume

je porte dans mon cœur
le froid.

Pâle
et moribonde,

la lune attend,
comme moi,

que l’aube
nous surprenne.

De réflexe,

je lui narre...
de mon cœur

qui sans répit
s’effondre dans le passé,

noble puissance
dont l'empire est ici,

dans ce lieu
désertique,

de la colère
qui m’exaspère

car j'en ai à mort
avec la mort

pour m’avoir
privé de l’amour

de
« Mon Amour »

dont j’entends encore
la voix confuse,

comme s’il ne s’était
jamais éloigné.

Je sens encore
son souffle

qui ne sait sécher
mes pleurs.

Il n'est rien

qui puisse compenser
le désespoir

de voir mourir
ce qu'on aime.

Et dans le vague,

je vois errer
sa douce image.

La douleur
ne me laisse aucun repos.

Elle ne se perd point
dans le silence,

non!

elle le sillonne
l’entrouvre

le fait rugir.

Et je blasphème

me laissant emporter
par la fougue.

Ma vie languit,
soupire…

je vois mes jours
de plus en plus gris

mes nuits d’insomnie,
s’obstinent

à me livrer au désarroi

qui me mine
et me porte à la folie…

Oh, cette crainte
morne et balourde

qui glace mon sang
au plus fort de la fièvre.

Mais cela même
je n’ose pas y croire,

la folie… non!

La nuit maintenant
tire à sa fin

et la lune s’enfuit
dans l'enchantement

un peu spectral
de l'aube.

Comme si la vie
n'eût aucune envie

de commencer.

Sur mon lit déserté,
seuls mes sanglots

comme dangereux
explosifs,

font écho…

ils fendent mon cœur

comme la terre
au plus fort de la soif.

Mais...

où trouver la source
qui désaltère et égaie?
.
- - - - - -
.

Di riflesso
.

Nella notte
nascente,

laddove l'oscurità
m'importuna

e mi nuoce,

sento tutta l'angoscia
dell'inferno.

Soffro!

E mi abbraccio da sola,
disperata.

Fragile
come una piuma

porto nel mio cuore
il freddo.

Pallida
e moribonda,

aspetta la luna,
come me,

che l'alba
ci sorprenda.

Di riflesso

gli narro...
del mio cuore

che senza posa,
sprofonda nel passato,

nobile potenza

il cui impero
è qui,

in questo luogo
desertico.

La collera m'esaspera

perché ce l'ho a morte
con la morte

per avermi
privata dell'amore

del
“Mio Amore"

ne sento ancora
la voce confusa

come se non si fosse
mai allontanato

e il suo soffio

che non sa asciugare
le mie lacrime.

Non c'è niente
che possa compensare

la disperazione

di veder morire
coloro che si amano.

E nel vago

vedo errare
la sua dolce immagine.

oh, il dolore
che non mi dà pace.

Non si perde nel silenzio,
no!

lo solca, lo socchiude,
lo fa ruggire.

E bestemmio

lasciandomi trasportare
dalla foia.

La mia vita languisce,
sospira...

vedo i miei giorni
sempre più grigi

le mie notti d'insonnie
si ostinano

a librarmi
allo smarimento

che mi mina
e mi porta alla follia...

O, questa paura
tetra e balorde

che gela il mio sangue
al più forte della febbre.

Ma à ciò
non oso credere,

la follia… no!

La notte adesso
volge alla sua fine

e la luna fugge
dall'incanto

un po' spettrale
dell'alba

come se la vita

non avesse alcuna voglia
di cominciare.

Sul mio letto disertato

soli
i miei singhiozzi,

come pericolosi
esplosivi,

fanno ecco...

spaccano
il mio cuore

come la terra
al culmine della sete

Ma...

dove trovare la fonte
che disseta e allieta?

* * *

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