Le vent jubile, l'océan se console di Jeannine Gérard (Natura)

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Des vagues gazouillantes
viennent gambarder
et lécher le rivage.

Elles se poussent et jouent
comme des enfants.

Je contemple la mer,
pure majesté
qui ne cesse de manigancer.

Je garde les distances
car au loin,
des éclairs redoublés
tonnent dans l'ombre brune
ourlant l'horizon
d'un bien sombre présage.

L'orage s'ammoncèle
et pèse sur la dune.
Impétueux,
les flots avancent
et viennent en hurlant
se briser aux pieds de la falaise.

La tempète semble jeter au ciel
une insulte stridente
ou frémit dans l'effroi
sa sinistre horreur.

Le vent jubile
l'ocean se console.

Des tourbillons se creusent
en une urne fatale
et le calme d'un instant
se perd dans le passé lointain.
Il n'y a point qui vaille
la terreur actuelle
pour la barque que le vent lève
et déchire la voile.

Tel un jouet
sur les ondes grondantes,
elle se fraie un chemin
à travers des montagnes
écumantes.

La proue plonge
entre deux vagues furieuses,
le tronc décapité,
la poupe se redresse
et tente de résister
aux assauts
de la mer déchainée
qui boit et revomit
l'écume de sa rage.

Mais tout s'effondre
avec une rapidité effrayante.

O combien d'âmes disparaîssent
dans l'aveugle océan,
naufrageant dans ses abîmes...

Ô, flots,
que vous savez
de bien tristes histoires.
.
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.

Il vento giubila, godo l'oceano

Onde mormoranti
vengono a saltellare
e a stendersi sulla battigia.

Si strattonano e giocano
come bambini.

Contemplo il mare
pura maestà
che non cessa di tramare.

Mi tengo distante
poiché in lontananza
fulmini accecanti
tuonano nell'ombra bruna
orlando l'orizzonte
di un triste presagio.

La tempesta cresce
e pesa sulla riva.
Impetuosi
avanzano i flutti
e vengono, con fragore,
a schiumare ai piedi della scogliera.

La tempesta sembra gettare contro il cielo
una rabbiosa bestemmia
in cui freme, spaventoso,
il suo sinistro orrore.

Il vento giubila,
gode l'oceano.

Vortici si infossano
in un'urna fatale
e la calma di un istante
si perde in un passato lontano.
Niente vale il terrore attuale
per la barca cui il vento
tende e lacera le vele.

Comme un giocattolo
si fa strada
tra onde- montagne
schiumanti.

La prua si tuffa
tra due onde furiose,
il tronco decapitato
la poppa s'innalza
cercando di resistere
all'assalto smisurato
del mare
che ingurgita e vomita
la schiuma della sua stessa rabbia.

Ma, tutto s'inabissa
con tragica rapidità.

O, quante anime scompaiono
nel cupo oceano,
naufragando nei suoi abissi.

Oh, flutti,
quante storie tristissime,
avete da raccontare.
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L'edera

Le vent jubile, l'océan se console