À toi Papillon di Jeannine Gérard (Morte)

-
On l'a vu
naître,

grandir et vieillir
aussi

et puis,

moi seule
je l'ai vu mourir
comme j'ai vu mourir
son maître.

Nous l'appelions
Papillon.

Il n'avait pourtant rien
d'un papillon.

Il était gros, noir
et bien dodu.

Mais très doux
quand même.

Sa grande joie
c'était...

-de courir dans les bois
après un ballon
en bonds énormes
et courses folles

et essoufflé...

le rapporter,
la langue pendante
de sueur ruisselante.-

Seule maintenant,
ma pensée ranime
ces deux âmes
de leur inerte torpeur.

Je le revois lui,
mon bon chien,
couché auprès du lit
de son maître.

Son regard,
plus clair qu'une étoile,
me suppliait,
m'interrogeait.

Il aurait désolé
n'importe qui
le regardait.

Mais moi,
détruite par la douleur,
je ne sus y lire
le désespoir.

Je m'étais prise
à n'aimer
plus personne.

Je me laissais aller
et le laissais
tout seul.

"Il ne résista pas
à la solitude".

Et, en un soir de novembre
froid et ténébreux,
il mourrait lui aussi
me laissant toute seule.

Ma douleur d'alors
ne me fit comprendre
qu'il était miséreux
d'autant d'Amour
que moi.

On dit que les animaux
n'ont pas d'âme.

Mais qui dit ça?

Moi,
Je n'y crois pas!

Ils ne pourraient aimer
autant que les hommes.

Et maintenant,

Je les vois tous les deux
dans les cieux
rayonnants de lumière,
jouant au ballon
comme une fois.

Des larmes
mouillent mes joues.

Adieu Papillon,
mon chagrin pour toi
ne saura s'effacer
jamais.

Tu es
dans mon cœur
comme tous ceux
qui y ont laissé
la trace.

.
- - - - - - - - - - - -
.

A te Papillon
.
L'abbiamo visto
nascere,

crescere
ed invecchiare
anche

e poi,

io sola
l'ho visto morire,
come ho visto morire
il suo padrone.

Lo chiamammo
Papillon.

Non aveva un benché
di una farfalla.

Era grosso, nero
e ben paffuto

ma tanto
dolce.

La sua gioia
più grande
era...

- di correre nei boschi
dietro ad un pallone
in salti enormi
e corse folle

e ansimante...

riportarlo indietro,
la lingua penzolante
di sudore grondante -

Sola adesso,
il mio pensiero
rianima queste due anime
del loro inerte torpore.

Lo rivedo lui
il mio buon cane,
disteso ai piedi del letto
del suo padrone.

Il suo sguardo
più chiaro di una stella
mi supplicava,
m'interrogava.

Avrebbe afflitto
chiunque
lo guardava.

Ma io,
distrutta dal dolore,
non ci seppi leggere
la disperazione.

Mi ero presa
a non amare
più nessuno.

Mi lasciavo andare
e lo lasciavo solo.

E lui,
non resistè
alla solitudine.

E, in una sera di novembre
fredda e tenebrosa,
morì anche lui
lasciandomi tutta sola.

Il mio dolore di allora
non mi fece comprendere
che era bisognoso come me
di tant'Amore.

Si dice che gli animali
non hanno un'anima.

Ma chi lo dice?

Io
non ci credo!

Non potrebbero amare
più degli uomini.

E adesso,

li vedo tutti e due
nei cieli
risplendente di luce
a giocare a pallone
come una volta.

Delle lacrime
bagnano le mie guance.

Addio Papillon,
il mio dispiacere per te
mai saprà cancellarsi.

Sei nel mio cuore
come tutti quelli
che ne hanno lasciato
una traccia.
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L'edera

À toi Papillon