Les ruines au cœur di Jeannine Gérard ()

À travers les rues peuplées
d'une foule immense,
je me fraie un passage.

Le brouhaha me décompose.

Les vitrines colorées d'or et de rouge
sont combles de bonnes
et jolies choses.

Noël est aux portes.
La fête est dans l'air.

Les arbres se plient
sous le poids des ornements.
Même vêtus
ils frissonnent sous la caresse du vent.

Et voilà...

Inévitablement
les souvenirs vifs mais lointains
m'assaillent et me capturent.

Je revois mon pays d'enfance,
quand à Noël,

tous les enfants, moi y comprise,
nous jouissions à nous faire la guerre.
Boules de neige volaient comme affolées,
dures comme des munitions vraies.

On riait comme des fous
et l'on se blessait même.

Combien de nostalgie,
mon Dieu!

Au réveillon,
la famille réunie,
nous nous mettions à table.

Le repas était copieux
pour cette soirée spéciale.
Nous remerciions le bon Dieu
pour la grâce reçue...

Nous, les plus petits,
nous ne voyions l'heure qu'il sonnât minuit
pour voir naître le petit Jésus
que l'on couchait tout de suite après dans la crèche.

Quelle harmonie exquise,
quelle joie de vivre.

Et le matin...
Oh, le matin...

Quelle extase
lorsque nous nous réveillions.
Les cadeaux étaient auprès de la cheminée
qui flamboyait encore.

Le père Noël était passé.

Combien de charbons
remplissaient le fond de mes chaussettes.
J'ai presque honte de l'avouer!.

Et voilà...

de nouveau immergée dans le présent,
les ruines au cœur,
je retourne chez moi me frayant un passage
au milieu de la foule immense
que je ne vois même pas.

Comme je voudrais me catapulter
dans les arrières années,
pour fêter encore
avec la famille au complet,

mes Noëls,

qui aujourd'hui
ne sont plus les Noëls
du temps de ma mémoire.
.
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.
LE MACERIE NEL CUORE
.
Attraverso le vie popolate
di una folla immensa,
mi apro un passaggio.

Il brusio mi decompone.

Le vetrine colorate di oro e di rosso
sono colme di buone
e belle cose.

Natale è alle porte.
La festa è nell'aria.

Gli alberi si piegano
sotto il peso degli ornamenti.
Anche vestiti,
rabbrividiscono alla carezza del vento.

Ed ecco...

Inevitabilmente,
i ricordi vivi ma lontani
mi assalgono e mi catturano.

Rivedo il mio paese d'infanzia
quando a Natale,

tutti i bambini io compreso,
giocavamo a farci la guerra.

Palle di neve volavano come impazzite,
dure come munizioni vere.

Ridevamo come matti
e ci ferivamo anche.

Quanta nostalgia,
mio Dio!

Al veglione,
la famiglia riunita,
ci mettevamo a tavolo.

Il pasto era copioso
per questa serata speciale.
Ringraziavamo il buono Dio
per la grazia donatoci...

Noi, i più piccoli,
non vedevamo l'ora che scoccasse la mezza notte
per vedere nascere Gesù Bambino
e adagiarlo subito dopo nel presepio.

Quanta squisita armonia,
quanta gioia di vivere.

E la mattina...
O, la mattina...

Qual'estasia
quando ci svegliavamo.
I regali erano accanto al camino
ancora fumeggiante.

Babbo Natale era passato.

Quanti carboni riempivano le mie calze.
Ho quasi vergogno a dirlo.

Ed ecco...

Riemersa nel presente,
le macerie nel cuore ritorno a casa
aprendomi un varco tra la folla immensa
che non vedo nemmeno.

Quanto vorrei catapultarmi negli anni addietro
per festeggiare ancora
con la famiglia al completo,

i miei Natali,

che oggi,
non sono più i Natale
del tempo della mia memoria.

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L'edera

Les ruines au cœur