La Farandole tire son origine des danses médiévales: c’ est une danse aux pas indéfiniment répétés, comme ses lointaines cousines les gavottes bretonnes et tant d’ autres, ou, plus proche de nous, les tarentelles transalpines.
Les danseurs se donnent la main pour former une chaîne ouverte errante et marquent chaque temps par des sautillements.
Elle était aussi, à la cour des Empereurs et des Rois, un divertissement.
Aujourd'hui elle garde un attachement à certains villages, ce qui fait leur force.
"On n'en fait pas une Bible disent les habitants, mais on veut la préserver".
Les musiciens se regroupent pour faire le tour du village, à grand bruit de basses et de grosses caisses, et donnent un concert comme le font les grands orchestres dans les villes.
À l'occasion de l'épiphanie, dans un village de la Provence, c'est le couple le plus vieux qui ouvre les danses.
La farandole a voyagé, géographiquement et linguistiquement, vers la Bretagne, apportée là-bas par les soldats des guerres de l'Empire, où elle est devenue une tradition.
Identique tradition se trouve au Centre Bretagne sous le nom de la danse montfarine ou « danse de la farine. »
Cette origine sacramentelle n'a plus cours aujourd'hui, seuls les dates et les lieux peuvent rappeler leur origine.
Il n'en reste pas moins que la structure de la danse, les mouvements symboliques et le jeu dans sa globalité sacrifient leur gestuelle aux cultes païens.
Les mœurs sont venues compléter ou modifier les fondements culturels avoués de la danse.
Ce glissement est particulièrement intéressant dans le cas de la Farandole, véritable élément de la culture " contestataire " du peuple.
Elle a conservé au sein des groupes folkloriques un franc succès et est dansée très régulièrement lors de réunions publiques.
Il est difficile de déterminer de telles classifications pour ces danses qui n'ont de "populaires" que leur exclusion des danses dites de "caractère".
Au cours du XX siècle (après la mort de Joseph Champetier en 1905) d’ autres maîtres de danse, excellents danseurs et grands pédagogues prennent la relève jusqu’à la fin des années 60: Aimé Imbert, Joseph Ayme, Etienne Sorbier, Aimé Durand, Adrien Firmin, Etienne Féraud, Justin Déugis et bien d’ autres…
Ils ont su élever la pratique populaire de la danse à un haut degré de virtuosité, de virilité et d’élégance.
Des générations de danseurs furent formées à Aramon.
Le style particulier, la qualité technique des pas étaient grandement reconnus dans toute la région...
FIN!