Séduite! di Jeannine Gérard (Impressioni)

* * *
Demi renversée sur des coussins,
indifféremment sommeillée,

je jouis
de la chaleur finissante

et me baignant
dans la clarté de la lune,

phare éternel de mes nuits d'exil
où l'angoisse me tord,

j'écoute une musique
qui envoie de ravissants accords.

Ils plaisent à ma mélancolie,
ils dérangent la calme,
insultent le silence...

Ils réveillent des sentiments antiques
que je m'efforce d'apaiser.

Mais quand plusieurs organes s'accouplent
pour sublimer les beaux airs
des grands maîtres...

les émotions renouvèlent mes peines
et la douleur rugit...

Qui n'a pas entendu
les chansons napolitaines,

ne peut avoir l'idée
de ce qu'est la musique.

À Naples
elle a cette ardeur
et cette douceur ensemble

qu'aucun autre pays
escrime.

Elles rappellent le parfum des fleurs,
la pureté du ciel.

La nature l'a destinée
pour ce climat.

L'une,
est comme un reflet de l'autre.

Dans la mélancolie qui se mêle
à la gaieté de certaines romances

mon âme ravie s'oublient
et mon cœur bat plus vite
en les écoutant.

La rythmicité
rappelle la brièveté du temps
et donne le besoin d'en jouir.

La musique,
a l'heureuse impuissance
de n'exprimer aucun artefact
aucun mensonge...

et aux plus tristes instants,
avec ses accords alanguis,
adagio, elle me saisit,

séduite,

je cherche ma souffrance
et ne la trouve plus!
.
- - - - - - -
.

Sedotta!
.

Riversa su dei cuscini,
nel pigro dormiveglia,

godo
dell'ultima calura

e lambendo
nel fulgore della luna,

faro eterno
delle mie notti d' esilio
dove l'angoscia mi strugge,

ascolto una musica
dagli accordi accattivanti.

Piacciono alla mia malinconia,
disturbano la calma,
insultano il silenzio...

Svegliano sentimenti antichi
che mi sforzo di sedare.

Ma quando più organi si accoppiano
per sublimare le belle arie
dei grandi maestri...

le emozioni rinnovano le mie pene
ed il dolor ruggisce...

Chi non ha sentito
il canto napoletano

non può avere un'idéa
di cosa è la musica.

A Napoli
ha quest'ardore
e questa dolcezza insieme

che nessun altro paese
s'ingegna.

Ricorda il profumo dei fiori,
la purezza del cielo.

La natura l'ha destinato
per questo clima.

L'una
è come un riflesso dell'altro.

Nella malinconia
che s'intreccia all'allegria
di certe melodie

la mia anima rapita s'invola
e il mio cuore batte più forte
ascoltandole.

La regolarità del ritmo
ricorda la brevità del tempo
ed è uopo gioirne.

La musica
ha la felice impotenza
di non esprimere nessun artefatti,
nessuna menzogna...

e nei più tristi istanti,
con i suoi accordi illanguiditi,
adagio, mi acchiappa,

sedotta,

cerco la mia sofferenza
e non la trovo più!

* * *

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L'edera

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