Le cri d'une mère di Jeannine Gérard (Sociale)

* * *

Frissons d'ivresse courent sur ta peau,
quand à toute vitesse sur ta moto,
tu retournes chez toi
où sereine ta famille t'attend.

À un carrefour,
un pirate de la rue
éteint pour toujours ta joie.

Investi en plein,
maintenant tu gises à terre...

Seule une larme, à érafler ton visage
un frémissement secoue ton corps.
C'est la vie qui t'abandonne, lentement...

Ce fou, imperturbable,
a continué sa course.

Les couleurs de ton visage
peu à peu s'éteignent.
Le film de ta vie
se déroule rapide.

Je l'imagine passer devant tes yeux
qui, pour un instant s'entrouvrent
pour jeter un dernier regard
sur tes rêves qui se brisent.

Encore un sourire
affleure sur tes lèvres,
tu salues la vie...
tu râles
et expires.

À l'insu de la tragédie
ta famille est réunie autour
de la table apprétée pour le souper.
Tous, joyeux t'attendent.

Un cri déferle dans l'atmosphère
gachant l'harmonie exquise qui y régnait.
Tragique la nouvelle qui ne tarda à arriver.

"Votre cher a été accidenté... courez!"

Au chevet
de son fils défunt
une mère crie de douleur.

De véhémentes insultes
s'adressent vers
ce lâche,
cet assassin,
qui ne s'est arrêté
pour lui prêter secours.
Il aurait pu le sauver.

Il gise maintenant
dans un lit d'hôpital,
sans vie...

Pourquoi... pourquoi?

Pourquoi?

Le cri d'une mère
qui n'a d'autres larmes à verser
et qui ne trouvera plus sa paix...
jamais!
.

- - - - - -
.

Il grido di una madre
.

Quanta ebbrezza su quella moto.
Brividi corrono sulla tua pelle.
Veloce torni finalmente a casa
dove serena la famiglia t'aspetta.

A un incrocio,
un pirata della strada
spegne per sempre la tua gioia.

Investito in pieno,
giaci adesso in terra...

Solo una lacrima a scalfirti il viso,
un sussulto scuote il tuo corpo.
È la vita che t'abbandona, lentamente...

Quel pazzo ha continuato
imperterrito la sua corsa.

I colori del tuo viso
si spengono un po' alla volta.
Scorre veloce il film della tua vita.

L'immagino anch'io attraversarti gli occhi,
che si schiudono un attimo,
per gettare l'ultimo sguardo
sui tuoi sogni infranti.

Ancora un sorriso
t'affiora sulle labbra,
saluti la vita...
un rantolo
e spiri.

All'insaputa della tragedia
la tua famiglia è riunita attorno
alla tavola imbandita per la cena.
Tutti gioiosi ti aspettano...

Un grido irrompe nell'atmosfera
squarciando l'armonia che vi regnava.
Tragica la notizia
che non tardò ad arrivare.

"Un vostro caro è stato investito... correte!"

Al capezzale
del figliolo estinto
una madre grida di dolore.

Veementi insulti si rivolgono
verso quel vigliacco,
quell'assassino,
che non si è fermato
a prestargli il soccorso
che avrebbe potuto salvarlo.

Ora giace,
in quel letto d'ospedale,
senza vita...

Perché... perché?

Perché?

Il grido di una madre
che non ha altre lacrime da versare
e non troverà più pace...
mai!

* * *

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L'edera

Le cri d'une mère