Eh, salut! di Jeannine Gérard (Amore)

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C'est moi, Marseille,
l'oriflamme claquant au vent
sur l'infini des flots.

Venez contempler
les couleurs
de mes lumières,

mon soleil qui se lève
et se couche
vers des endroits lointains.

Venez!

Vous y verrez
tous les Orients...

Vous y rencontrerez mes femmes
vêtues d'or, d'ambre et d'argent,
aux regards pénétrants,
brûlants,

indéchiffrables!

Vous en verrez
qui s'avancent avec grâce
et d'autres qui se tiennent
sur des pieds brisés.

Forte de mon expérience,
je vous raconterai
les larmes aux yeux...

comment l'on abattait
pour faire place à un tramway,

quatre- vingt- dix- sept
de mes plus vieux platanes
des allées de Meillan.

Vous admirerez mes arbres de feu
quoiqu'ils s'appellent
"flamboyants",

ils ne flambent jamais.

Venez!

Je vous invite à découvrir
le miracle de ces inconnus
qui m'ont transpercée
de part en part

et ont brisé
les vagues des océans
pour faire de mes torrides rochers,
des villes

et les pieds dans le humus,
à travers mes jungles échevelées
ont déroulé mes routes -

Venez!

Laissez- vous guider
par mon phare
le "Planier".

Vous entendrez le vent des déserts,
qui dans un susurre vous dira
vous caressant l'oreille

" Eh, salut,
bienvenu à Marseille!".
.

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.

Ehi, ciao!
.

Sono io, Marsiglia,
l'orifiamma che sventola
sulla distesa delle acque.

Venite a contemplare
i miei colori
e le luci,

il sole che si alza
e si corica
versi luoghi lontani.

Venite!

Vedrete
tutti gli Orienti...

Incontrerete le mie donne
vestite d'oro, d'ambra e argento
dagli sguardi aguzzi
e cocenti...

e impenetrabili!

Ne vedrete
che camminano con grazia

ed altre che si tengono
su piedi spezzati...

Forte
della mia esperienza,

vi racconterò,
lacrime agli occhi,

come abbattevano
per far posto a un tranvai

novantasette
dei miei vecchi platani
dai viali del Meillan.

Ammirerete i miei alberi,
che sebbene chiamati
"fiammeggianti",

non fiammeggiano mai.

Venite!

Vi invito a scoprire
il miracolo degli sconosciuti,
che m'hanno attraversata
da parte a parte,

infrangendo l'oceano,
per fare città
delle mie rocce infuocate

e, i piedi nel fango
delle mie giungle scarmigliate,
hanno creato le mie strade.

Venite!

Lasciatevi guidare
dal faro "Planier."

Sentirete il vento dei deserti,
che in un sussurro vi dirà
carezzandovi l'orecchio

"Ehi, ciao,
benvenuto a Marsiglia!".

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