Quelle paix di Jeannine Gérard (Impressioni)

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Nos pieds volent
comme colombes blanches.

Humoral,
le soleil donne spectacle ce matin

après s'être disputé avec janvier
à coups d'averses.

Les arbres ont feuilles
à l'âme chlorophyllienne

et l'odeur enjôleuse.

Seule une mèche cendrée
sillonne l'azur du ciel.

C'est la fumée d'une cheminée
qui réchauffe le cœur d'une chaumière.

Nous nous arrêtons un instant
après une course effrénée,

haletante j'enlace un pin
qui s'offre à moi bien volontier.

Je l'étreins fort pour ne pas tomber
et pourtant,

sans la moindre haleine du vent,
il frémit,

je le sens...

Ses branches ballottent
une ombre légère

comme s'il voulût
rendre plus protégé le lieu.

Il s'amuse à m'illuminer en fragments
comme une lampe sans contrôle.

On rit...

La gaieté de deux femmes
évente liberté.

Nos éclats de rire
emplissent tout l'espace.

Nous oublions les réserves,
les coquetteries bien élevées,

le moralisme, la candeur
et la virginité interieure.

Nous risquons même
d'innocentes grivoiseries.

Il faudra
que je me lave la bouche.

Le pin nous élague,
et on fonce joyeuses

comme colombes blanches
vers le ciel azuré.

L'atmosphère est irréelle
elle me transmet une paix

qu'aucun médicament
ne pourrait m'offrir jamais.

Je salue mon amie
et à pas lent m'en vais,

seule,
mais heureuse

de cette magnifique
journée.

.
- - - - - - - - - - - - - -
.

Quanta pace!
.

I nostri piedi volano
come colombe bianche.

Umorale,
il sole dà spettacolo stamattina

dopo essersi litigato con gennaio
a suon di acquazzoni.

Gli alberi hanno foglie
dall'anima clorofilliana

e l'odore adescante.

Solo un ciuffo color cenere
fende l'azzurro del cielo.

È il fumo di un camino
che riscalda il cuore di una dimora.

Ci fermiamo un attimo
dopo una corsa sfrenata

Ansimante e stanca morta
abbraccio un pino

che s'offre
a me ben volentieri.

Lo stringo forte per non cadere
seppur

senza un'alito di vento,
egli freme,

lo sento...

I suoi rami scuotono
un'ombra leggera

quasi volesse rendere
più protetto il luogo.

Ridiamo...

L'allegria di due donne
sventola libertà.

Il pino si diverte
ad illuminarmi a frammenti

come se accendesse di volta in volta
una spia fulgente.

Le nostre risate
acchiappano tutto lo spazio.

Dimentichiamo le riserve,
le educate civetterie,

il moralismo, il candore
e la verginità interiore.

Rischiamo anche
d'innocente oscenità.

Dovrò
lavarmi la bocca.

Il pino ci sfronda,
e ci scapicolliamo gioiose

come colombe bianche,
verso il cielo azzurrato.

L'atmosfera è irreale
trasmette una pace

che nessun farmaco
potrebbe mai offrirmi.

Saluto la mia amica
e a passo lento vado,

sola
ma felice,

di questa magnifica
giornata.

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L'edera

Quelle paix