Reliques di Jeannine Gérard (Introspezione)

J'ouvre avec tendresse
un écrin à la couleur bigarrée,

Je le conserve depuis
toujours.

Il renferme reliques
d'un temps légendaire.

J'y fouille et y découvre
comme dans un immense caveau,

photos en noir et blanc,
décolorées et jaunies par le temps

et plein de choses disparates
à l'odeur antique et chère.

Je caresse de l'index
une image.

Mes aieuls.

Digne l'attitude,

mystiques les habits et les coiffures
d'une époque lointaine.

Sur leurs traits
dissipés,

il manque l'expression d'un regard
pour découvrir l'essence d'une pensée.

Sans ces reliques,

jamais je n'aurais eu le loisir
de plonger dans le passé.

Mon passé!

J'essaie de recomposer les morceaux
et nostalgique je m'émeus.

Combien de mystères se cachent- ils
derrière ces êtres frêles?

Combien d'entr'eux
je n'ai jamais connu ou oublié?

Combien d'entr'eux
m'ont- ils aimée?

Ah!
Me voilà,

toute petite petite
dans les bras de ma mère.

Comme elle était belle.

Je la vois...

-le visage rayonnant d'amour
pendant qu'elle m'étreint sur son cœur.

À ses côtés mon père.
J'entrevois l'ombre-

Mes yeux se voilent.
toute ma vie est dans cet écrin.

Mes pleurs
remplacent l'encre.

J'écris déshydratant la mémoire,
je perds les mots!

Je pourrais faire un fleuve
avec mes larmes ce matin

pour ce monde
qui plus ne m'appartient.

Le vertige
me prend l'âme.

Je ferme l'écrin
et l'étreins fort sur mon sein.

Je me regarde à la glace...

Mon Dieu!

Je fais part moi aussi
du passé.

.
- - - - - - - - - - -
.

Reliquie!
.

Apro con amorevolezza
uno scrigno dal colore variopinto.

Lo conservo da sempre.

Racchiude reliquie
di un tempo leggendario.

Frugo e riscopro,
come in un'immensa cripta,

foto in bianco e nero,
scolorite e ingiallite dal tempo

e tante altre cimeli
dall'odore antico e caro.

Accarezzo con l'indice un'immagine.
I miei avi.

Dignitoso il portamento,

mistici gli abiti e le pettinature
di un'epoca lontana.

Nei sbiaditi tratti

manca l'espressione di uno sguardo
per scoprire l'essenza di un pensiero.

Senza queste reliquie,

mai avrei potuto tuffarmi nel passato.
Il mio passato!

Cerco di ricomporne i pezzi
e nostalgica mi commuovo.

Quanti misteri si nascondono
tra codesti esili mortali?

Quanti di loro ho mai conosciuto
o dimenticati?

Quanti
mi hanno amata?

Oh!
Eccomi qua,

piccola piccola
nelle braccia di mia madre.

Com'era bella.

La vedo...

-il viso raggiante d'amore
mentre mi stringe sul suo cuore.

Vicino a lei mio padre.
Intravedo l'ombra-

I miei occhi si annebbiano.
Tutta la mia vita è in quello scrigno.

Il mio pianto sostituisce
l'inchiostro.

Scrivo disidratando la memoria,
perdo il rigo!

Potrei fare un fiume
con le mie lacrime stamattina

per questo mondo
che più non m'appartiene.

La vertigine
mi prende l'anima.

Chiudo lo scrigno
e forte lo stringo al petto.

Mi guardo allo specchio...

Mio Dio!

Faccio parte anch'io
del passato.

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