Ressac...! di Jeannine Gérard (Morte)

Combien d'heures j'ai passé
à te regarder

"alors que tu mourrais".

L'effroi
gagnait mon cœur

et un feu inextinguible
dévorait ma poitrine

que seuls tes baisers
auraient pu apaiser.

Je te pressais fort
dans mes bras

avec une fureur sauvage
et déchirante.

Les flots ardents de mon sang
me montaient au visage

alors que je posais ma tête
sur ton cœur

qui palpitait à peine.

Combien de fois
je voulus te réveiller

et t'enlacer
appelant tes caresses

dont je n'avais pas su profiter
toujours.

Il n'était pas urgent
que l'on s'aime

et l'attente,

nous procurait
une extase plus grande

que l'acte espéré.

Et quelquefois...

dans la torpeur de mes nuits
en un demi- sommeil,

proie du délire
qui dévore mon âme,

je me sens emportée avec toi
dans les nuages

et je nage dans les flots
de l'ineffable extase.

Je passe mes bras
autour de ton cou

et tombe sur ton sein,
demi- morte

dévorant mes sanglots
pour ne pas t'éveiller.

Une bouffée de tristesse
me fait tréssaillir

me laissant

dans un insondable
mal-être.

Dieu!
Que je t'aimais!

Démâtée,

je me sens maintenant
sur une mer d'ennui.

Cent tonnes de peines
m'accablent

quand je déambule
dans cette maison

que tu avais acquise
que pour me plaire.

Torture des souvenirs
qui, en vrac,

viennent battre
ma mémoire.

Oh,
ressac infernal!

Saturée de chagrin,
je n'aspire maintenant

qu'au repos
de mon âme blasée

afin de te retrouver,
pour refleurir ensemble.

.
- - - - - - - - - -
.

Risacca...!
.

Quante ore ho passato
a guardarti

"mentre morivi!".

La paura giungeva
il mio cuore

e un fuoco inestinguibile
divorava il mio petto

che solo i tuoi baci
avrebbero potuto placcare.

Ti stringevo forte
nelle mie braccia

con un furore selvaggio
e tormentoso.

I fiotti ardenti del mio sangue
salivano sul mio viso

allor che posavo la mia testa
sul tuo cuore

che palpitava appena.

Quante volte
volli svegliarti

ed abbracciarti
chiamando le tue carezze

di cui non avevo saputo
approfittare sempre.

Non era urgente
amarci

e l'attesa,

ci procurava
un'estasi più grande

che l'atto sperato.

E talvolta...

nel torpore delle mie notti
in un dormi- veglia,

preda del delirio
che mi divora l'anima,

mi sento trasportare con te
nelle nuvole

e nuoto nei flutti
dell'ineffabile estasi.

Ti passo le braccia
intorno al collo,

e cado sul tuo seno
mezza- morta

divorando i miei singhiozzi
per non svegliarti.

Una ventata di tristezza
mi fa trasalire

lasciandomi

in un insondabile
mal essere.

Dio!
Quanto t'amavo.

Disalberata,

mi sento adesso
su un mare di noia.

Cento tonnellate di pene
mi prostrano

quando deambulo
in questa casa

che avevi acquistato
solo per piacermi.

Tortura dei ricordi
che, alla rinfusa,

vengono battere
la mia memoria

Oh,
risacca infernale!

Saturata di tristezza
non aspiro adesso,

che al riposo
della mia anima stanca

e ritrovarti,
per rifiorire insieme.

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L'edera

Ressac...!